«C’est insensé !» : Macky Sall se défend

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Le Président Macky Sall a profité du Conseil des ministres pour se défendre contre ceux qui le soupçonnent d’avoir reporté la présidentielle pour prolonger son bail à la tête du Sénégal. «C’est insensé», a lancé le chef de l’État à l’endroit de ses pourfendeurs au cours de la réunion du gouvernement.

D’après L’Observateur, qui rapporte l’épisode dans son édition de ce jeudi, Macky Sall a interrogé : «Moi, qui ai renoncé à un autre mandat, alors que j’y avais droit, comment peut-on penser lier mon acte à une volonté de rester au pouvoir pour encore trois ou dix mois ?»

Le journal du Groupe Futurs médias ajoute que le président de la République trouve improbable qu’il s’accroche au pouvoir alors qu’un champ d’opportunités de carrière post-Palais est ouvert devant lui. Il a assuré que son seul objectif, en abrogeant le décret convoquant le corps électoral le 25 février, est de laisser un pays uni au terme de sa présidence. «J’ai agi en toute responsabilité, c’est un devoir moral», a-t-il martelé selon L’Observateur.

La même source informe que Macky Sall a laissé entendre que ne pas reporter les élections aurait été un manquement de sa part. «C’est comme si l’on demandait à un chef de famille de quitter la maison alors que ses enfants s’entredéchirent», a-t-il comparé, assimilant le réaménagement du calendrier électoral à une «nécessité pour l’équilibre de la Nation».

Certains membres du gouvernement n’ont pas manqué de dire au chef de l’État qu’il aurait mieux fait de laisser aux députés l’initiative du report. «Je ne pouvais pas attendre l’Assemblée nationale. J’ai tenu à assumer mes responsabilités, au nom de la cohésion nationale», a répondu Macky Sall, selon L’Observateur.

Après la séance d’explications, le Président a renouvelé sa confiance au Premier ministre, Amadou Bâ. Il a clamé sa détermination à poursuivre le dialogue avec les acteurs politiques et les forces vives de la Nation. Macky Sall n’a pas manqué de demander aux membres de son camp d’investir le terrain politique, de faire bloc autour du Premier ministre-candidat de Benno en vue de la présidentielle, qui est désormais fixée au 15 décembre.

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