Sénégal en crise : Aminata Touré réclame une enquête de la CPI sur les morts lors des manifestations

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La condamnation controversée du leader de Pastef Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse a déclenché des manifestations violentes entraînant plusieurs pertes en vies humaines à Dakar et à Ziguinchor, et Aminata Touré en appel à l’intervention de la Cour pénale internationale (CPI).

Des manifestations violentes ont eu lieu à Dakar et Ziguinchor après la condamnation controversée d’Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse.
Neuf personnes ont été tuées le premier jour des manifestations selon le ministre de l’Intérieur, mais le nombre exact reste inconnu.
Aminata Touré a appelé la CPI à enquêter sur les pertes en vie humaine et les événements tumultueux au Sénégal, survenus après la condamnation de Sonko.
Depuis jeudi 01 juin, le Sénégal a été témoin d’une vague de manifestations ayant résulté en de nombreux décès. D’après les déclarations du ministre de l’Intérieur Antoine Diome, neuf personnes ont perdu la vie le premier jour de ces évènements. Ce chiffre n’a fait qu’augmenter le deuxième jour, bien que les détails précis restent inconnus.

C’est dans ce contexte tumultueux que l’ancienne première ministre Aminata Touré a exprimé son inquiétude. Elle a lancé un appel public au procureur de la CPI, Karim Asad Ahmad Khan, via un tweet incisif : “Le ministre de l’intérieur du Sénégal [Antoine Diome] a annoncé 9 morts lors des manifestations du 1er juin au Sénégal, nous interpellons Mr. Karim A. A. Khan, Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) sur la situation alarmante du Sénégal et lui demandons d’ouvrir une enquête préliminaire sur ces pertes en vie humaine.” Aminata Touré interpelle ainsi l’instance internationale pour enquêter sur ces évènements tragiques.

Ces troubles surviennent à la suite de la condamnation d’Ousmane Sonko, le leader du parti Pastef, à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse ». Ce verdict, survenant après des accusations de viol portées par Adji Sarr, risque de rendre Sonko inéligible pour les prochaines élections présidentielles prévues en 2024. Les partisans de Sonko soutiennent que le président actuel, Macky Sall, se sert de la justice comme d’un outil pour écarter son adversaire de la course présidentielle.

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